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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 08:26

Le confinement, c’est aussi se retrouver 24H sur 24 avec ses enfants alors que d’habitude, eux comme nous, avons plusieurs espaces de vie (école, travail, cours de récréation, activité, maison, etc.). On avait plaisir à se voir, à se séparer puis à se revoir pour se retrouver, se désirer, revivre ensemble.

Tout cela est fini, nous voilà en huis clos et nous nous retrouvons au contact de ces boules d’énergie que sont nos enfants 24H par 24 et qui nous sollicite en permanence dans de petits espaces alors que beaucoup d’entre nous avons à faire du télétravail, des courses, du ménage à faire et nos angoisses et nos incertitudes dans ce moment de vie hors norme à gérer. Alors comment faire ?

Je vous le dis d’emblée si quelqu’un à la formule magique pour élever ses enfants, il serait milliardaire. Je vous juste tenter de vous proposer des pistes qui seront à expérimenter et à ajuster selon votre contexte.

Tout d’abord, les enfants ont besoin de relation, d’affection et de sécurité. Ils impossible d’éluder ces besoins sans être déborder par eux ou être maltraitant. Vos enfants vous sollicitent de façon plus ou moins adapter pour continuer à être en relation avec vous. Le maintient de la relation les rassure, quitte à jouer au jeu je t’aime moi non plus. C’est-à-dire à tout faire pour se faire détester quitte pour vérifier que vous les aimer. Les punir et les gronder ne fonctionne pas dans ce contexte là car en le faisant vous êtes en relation avec eux et ils sont satisfaits, cela renforce le comportement au lieu de l’éteindre.

Offrez-leur leurs doses de relation : Les petits enfants sont notamment des toxicos du relationnel. Ils ont besoin de leur dose. Trois à quatre fois par jour, offrez-leur un quart d’heure ou une demi-heure de câlins, chatouillis, bagarre, jeux, etc. (selon leur style et le vôtre) pour les saturer de relationnel et qu’ils s’en retournent à leur jeu ensuite vous offrant un espace de paix. Répartissez ces temps là entre les adultes présents dans la maison pour se répartir la charge.

Créer des repères et définissez un cadre de vie : faites avec eux un emploi du temps adapté à leur âge pour qu’ils se repèrent à la maison et qu’ils différencient cette période de vie à la maison avec les vacances. Chacun à des temps de travail, de vie ensemble, de loisir et de tâches ménagères. Sachez l’adapter avec souplesse selon les besoins.

Quand

Quoi

Par exemple

7H30-8H30

Réveil

Faire son lit, s’habiller, petit-déjeuner, brosser les dents

8H30-8H-30

Exercices

Marcher, promener le chien, yoga, aérobie, danser

9H-30-10H30

Académique

Aucun écran

Travail scolaire

10H30-12H

Créativité

Lego, coloriage, bricolage, musique, cuisine, écriture, etc.

12H-12H30

Déjeuner

 

12H30-13H

Tâches ménagères

Balai, aspirateur, vaisselle, fenêtres, désinfecter les poignées de portes, interrupteurs et surfaces.

 

La punition est une fausse bonne solution. Elle renforce le comportement qui vous agace car en faisant cela vous vous occuper deux. Il est nécessaire d’être créatif pour détourner leur énergie et satisfaire leur besoin. Il vous faudra développer des compétences d’aïkido relationnel.

Vos enfants sont insupportables, font des colères ou sont insolents ? Apprenez-leur à reconnaitre leurs émotions et à l’exprimer. Dire calme toi énerve encore plus. Regardez le film Vice et versa avec eux pour les initier aux émotions. Demander leur d’apprendre à fermer le robinet d’énergie et de parole afin d’être continent comme ils ont appris à être continent de leurs urines et de leurs selles et ne plus faire pipi et caca partout à tout moment. Inventer des métaphores pour leur apprendre à discerner ce qui se passe en eux. Vous aussi, apprenez à fermer le robinet pour ne pas vous laisser emporter par une vague émotionnelle. N’hésitez pas à changer de pièce, à aller courir, à vous mettre à la fenêtre pour respirer et contempler, à passer la main à d’autres personnes présentes dans le confinement pour respirer.

Il est dans l’opposition. Vérifier que les consignes et l’emploi du temps sont clairs. Un enfant en insécurité s’énerve pour trouver de la réassurance.

Attention aux embouteillages : On a tendance à leur demander et à se demander trop de choses à la fois ce qui participe au sentiment d’insécurité et nourri une anxiété de performance. N’oubliez pas que dans la fable c’est la tortue qui gagne et non le lièvre. Donc faites et proposez qu’une seule chose à la fois. Chaque jour est une vie. Dans chaque jour regardez ce qui est nécessaire à faire tout en vérifiant qu’il y a aussi des choses agréables et des choses à vivre ensemble. N’oubliez pas que dans les accords toltèques, on dit qu’il est nécessaire de sortir des attentes et des résultats, sources de pression et d’anxiété, pour se focaliser à faire le mieux que l’on peut chaque jour. Les emplois du temps sont justes des temps dédiés et non des objectifs à atteindre.

Vous ne savez pas comment les occuper ou ils s’ennuient ? Proposer leur de construire une boite à ennui. Ils auront plus qu’à piocher dedans pour trouver une idée.

Ne vous oubliez pas en chemin. Vous avez besoin de temps pour vou

s en dehors de votre travail, de votre travail et des tachez ménagères. Dédiez un temps chaque jour pour cela sur votre emploi du temps.

Se planter, c’est faire des plantations. Nous apprenons tous dans ce confinement et dans le métier de parents. Tous les enfants sont différents et ils n’existent pas de formule miracle.

 

Alors, ayez de la mansuétude pour vous. Chacun fait du mieux qu’il peut dans le confinement même si certains d’entre vous sont pressés par le travail. Il est dur d’être à la fois parent, maitresse et faire les courses, la cuisine trois fois par jour, travailler et organiser la récré tout en prenant soin de soi et des personnes que vous aimés. Rien qu’à dire tout cela, on ressent de la fatigue ! Bon courage à vous.

 

En dernier recours… 😉

 

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23 mars 2020 1 23 /03 /mars /2020 11:32

La mort Blanche de Franck Herbert résonne particulièrement à l’épreuve du covid 19 et du confinement qui en résulte. En effet, dans ce livre, Franck Herbert avait imaginé un virus qui tue toutes les femmes. Cette « peste blanche » a obligé tous les pays du monde à confiner leurs femmes pour éviter l’extinction de leur peuple, faute de pouvoir se reproduire et en l’absence de solutions. 
Dans ce livre, Franck Herbert décrit avec précision comment chaque pays, selon sa culture, va faire des choix différents pour résister à cette peste blanche et comment l’organisation sociale va se modifier. La pyramide de pouvoir et d’influence va se modifier face à ce nouveau danger. De petits chefs vont émerger et vont imposer de nouvelles règles plus ou moins efficace.
La Mort Blanche est l’avant dernier livre de Franck Herbert qu’il a écrit en 1982. Il imagine un homme, John O’neil, qui perd la tête en voyant sa femme et ses enfants mourir dans un attentat terroriste en Irlande. Pour se venger de la perte de sa femme, ce chercheur invente une arme bactériologique qui va contaminer toutes les femmes en se diffusant aux quatre coins du monde. 
Pendant longtemps, les médias ont imaginé une guerre bactériologique en s’inquiétant des virus et des bactéries que détiennent certains laboratoires dans le monde. On s’est souvent demandé quelles seraient les conséquences du relargage de  variole dans la population. Les USA, l’URSS et la Chine se sont intéressés à ce type d’armement (https://theconversation.com/le-secret-autour-des-armes-biologiques-amplificateur-de-tous-les-fantasmes-132339). Il y a eu après le 11 septembre, une série de lettres piégées à l’anthrax qui a réactivé nos peurs autour d’une guerre bactériologique (https://fr.wikipedia.org/wiki/Enveloppes_contamin%C3%A9es_au_bacille_du_charbon).
Ne tombons pas dans la théorie du complot, le COVID 19 n’est pas issu de la guerre bactériologique. Il ne tue pas les femmes. Il tue d’ailleurs plutôt les hommes (60 à 70% des mors du corona virus sont des hommes). Par contre il est passionnant de lire comment Franck Herbert a imaginé l’impact social et politique d’une pandémie meurtrière. Il est l’un des auteurs qui décrit le mieux les dédales géopolitiques des différentes nations existantes ou non face à une situation tout comme il l’a fait auparavant dans sa célèbre saga Dune. Il est intéressant d’observer que l’imaginaire des scénaristes et des auteurs ont imaginé de nombreux scénarios catastrophes et que nous semblons aussi peu préparer pour les prévenir et les gérer. Voici le genre de commentaire que l’on retrouve dans Babelio : « Voilà bien un livre perturbant à chroniquer. A la fois très bien écrit livre boursouflé. Véritable page-turner à l'intrigue plus qu'improbable. »
Pourtant, une pandémie nous arrive ce jour de façon toute aussi improbable. Il sera intéressant de voir comment notre civilisation amortira cette épreuve et nous évitera de basculer dans une autre épidémie comme celle des morts vivants de Walking Dead. En effet, dans cette bande dessinée et cette série télévision, le plus intéressant n’est pas cette histoire de morts vivants mais comment la société des humains s’organise face à ce fléau et comment elle s’entretue pour se protéger. Le vrai danger dans cette série n’est pas les morts vivants mais les autres humains. La littérature a encore un temps d’avance et nous a prévu d’autres cauchemars. Pouvons-nous les éviter !

 

La mort blanche, un livre à relire?

 

"We must learn to speak climate"
Dune, F. Herbert
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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 15:32

Vivre n’est pas simple. Encore plus confiné. !

Comment faire pour prendre soin de nous et s’adapter à ce temps suspendu ? En effet, tous nos petits choix au quotidien, mis bout à bout, auront un impact significatif sur la façon dont nous négocierons cette expérience de vie hors norme. Alors je vous propose quelques conseils pour composer votre boussole et vous y retrouver dans cette tourmente.

 

Tout d’abord, il est nécessaire d’accueillir cette expérience qui s’impose à nous. Cela nous demande probablement à de l’acceptation et des renoncements pour négocier au mieux cette vague épidémique comme un surfeur négocie la vague qui se propose à lui.

  • Accepter, pour ne pas boire la tasse, permet de négocier sans s’enliser dans une lutte qui sera source d’angoisses ou de ruminations.
  • Renoncer à ce qui ne peut pas être aujourd’hui ou demain du fait du contexte, nous libère pour vivre ce temps présent.

Manger des aliments réels : Attention, lorsque c’est possible, à la nourriture industrielle qui favorise l’obésité et la dépression. C’est aussi l’occasion de manger en pleine conscience. C’est-à-dire en ralentissant pour être curieux des gouts et des consistances. Manger en pleine conscience permet de privilégier le plaisir à la quantité et de faire de cette situation une opportunité pour faire évoluer son rapport à la nourriture.

S’offrir une réelle opportunité de sommeil : Beaucoup de troubles psychologiques sont dus à des difficultés de sommeil. La société de loisir a amputé du temps de sommeil. Le confinement peut être l’occasion de retrouver une quantité de sommeil nécessaire à notre santé (en moyenne 8 H/Jours) et faire éventuellement une sieste (pas plus de 30 mn). Il est aussi important d’être vigilant de garder un rythme de vie en ayant des heures de lever et de coucher régulières. La désynchronisation de notre horloge peut-être à l’origine de trouble anxio-dépressif. Il est aussi nécessaire de gérer avec mesure son temps d’écran en les arrêtant au moins une heure avant de se coucher et en les laissant si possible hors de la chambre.

Faites chaque jour de l’exercice physique, de préférence le matin d’un point de vue chronobiologique : gainage abdominal, vélo d’appartement, étirements, abdominaux, cours de yoga ou de stretching en ligne, etc. L’activité physique est anxiolytique et antidépressive. L’être humain a besoin de mouvement.

https://theconversation.com/lecons-de-confinement-comment-mandela-a-su-rester-en-forme-dans-sa-minuscule-maison-de-soweto-et-en-prison-135774?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%207%20avril%202020%20-%201587015198&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%207%20avril%202020%20-%201587015198+CID_c33a8384ab2d7f18bf8abbdce951ba76&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Leons%20de%20confinement%20%20comment%20Mandela%20a%20su%20rester%20en%20forme%20dans%20sa%20minuscule%20maison%20de%20Soweto%20et%20en%20prison

Cultiver son réseau social : Des études récentes ont montré que le principal facteur qui influe sur notre façon de vieillir et notre durée de vie est la qualité de notre appartenance sociale. Distance physique ne veut pas dire distance sociale. Organisez vous des apéros Skype, suivez des cours de sport en ligne, proposez à vos enfants de faire des récréations avec leurs amis, etc.

Cultiver la pleine conscience de soi dans nos actions du quotidien : Quand on marche, quand on prend sa douche ou que l’on fait la vaisselle, de prendre le temps d’être vraiment là et non pas la tête ailleurs. Apprendre à être juste là et présent à soi. Soyez curieux du silence, du chant des oiseaux, de l’expérience sensorielle qui se présente à vous, du temps qui passent… favorisez la contemplation à la mentalisation.

Diminuer les toxines : drogues, alcool, cigarettes, médicaments

Poser des actes significatifs : C’est-à-dire d’être engagé dans sa vie en agissant en fonction de ce qui a du sens pour soi et non être un touriste ou un consommateur de la vie. En effet, encore plus que jamais le futur est incertain. Nous ne le connaissons pas. Le seul endroit où nous pouvons vivre et agir c’est maintenant. Toute chose est source d’opportunité. Peut-être, c’est l’opportunité de jouer, de vous aimer, de créer, de raconter des histoires, etc. Osez ! Beaucoup de choses restent possible malgré ce confinement.

Ayez chaque jour des réalisations (Gâteau, bricolage, couture, rangement, écriture d’un carnet de vie, etc.). C’est l’occasion de tenter des choses, d’explorer vos talents et d’être créatif.

Pratiquer l’autocompassion : Nous ne sommes pas des êtres parfaits mais des êtres vulnérables. Ce n’est pas le résultat qui est important car cela nous amène à juger et à commenter notre vie, mais notre attitude mais aussi la façon dont nous avons de la tendresse pour nos ratés et notre vulnérabilité.

Etre continent de tout mots négatifs ou de reproches pour ne pas transformer ce confinement en huis clos. il y aura bien le temps ensuite de s'expliquer. Encore plus que jamais, la vie ensemble, confiné, est une histoire de compromis et de bienveillance. Faites le pour les autre ou au moins pour vous.

Pratiquer la gratitude : Lors du confinement des camps de concentration, les personnes qui prenaient le temps de percevoir et de remercier les choses agréables qui leur arrivaient malgré l’horreur de la situation avaient plus de chance de survivre. Lorsque les femmes de l’orchestre d’Auschwitz jouaient de la musique, elles prenaient le temps de remercier la possibilité de faire de la musique malgré leur terrible situation. Prenons le temps de remercier d’être vivant à cet instant, de respirer, de savourer un rayon de soleil, un oiseau qui chante, d’avoir une personne que l’on aime autour de nous, etc. La gratitude a un fort impact sur notre bonne santé psychologique.

Aidons notre prochain : Aider et rendre service nous fait aussi du bien. Alors ne ratons pas une occasion d’être généreux et de tendre la main sans rien attendre en retour. Par contre, il est nécessaire de faire la différence entre aider et s’épuiser à vouloir sauver. On prend mieux soin des autres lorsque l’on sait prendre soin de soi.

Cette démarche est la démarche ACT ( https://act-afscc.org/ ). L’ACT vise à développer la fléxibilité psychologique en essayant de se rapprocher par nos comportements de ce qui compte pour nous et d’arrêter de lutter sur ce que nous n’avons pas de prise. La démarche ACT montre que la souffrance et les épreuves font partie de la vie et ne doivent pas nous empêcher de vivre. C’est à nous de choisir comment les négocier.

Au fond, c’est de ce dire que l’épreuve du confinement est comme celle du marin qui est pris dans la tempête ou la brume. Si il se demande s’il va arriver à bon port, c’est la meilleure façon de se noyer. Pris dans la tempête ou la brume, il adapte sa voilure et avance vague après vague, tout en prenant soin de lui, et en se disant qu’il arrivera bien quelque part. Nous arriverons quelque part. Cela dépendra aussi de la façon dont nous prendrons soin de nous au jour le jour. Bon courage

Film : c'est quoi le bonheur?

Seznec Jean-Christophe et Le Guen Sophie : Débranchez votre mental. Trucs et astuces pour ne plus ressasser et profiter de la vie. Ed Leducs

 

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 18:21

L’épidémie du COVID 19 a déclenché une vague de peur du fait du risque infectieux, de la présence massive dans les médias de ce sujet et des mesures particulièrement exceptionnelles qui ont été prise dans le monde. Aussi, il me semble nécessaire de faire le point sur ce phénomène émotionnel qu’est la peur, ses conséquences et la façon dont on la négocie.

Tout d’abord, les émotions ont comme fonction de nous informer de nos besoins et de nous donner l’énergie suffisante pour les satisfaire par nos actions. Il s’agit d’un mécanisme adaptatif permettant notre survie, partagé par de nombreux animaux. En l’occurrence la peur nous informe que notre besoin de sécurité est en tension et qu’il nécessite une action pour le satisfaire. Elle peut nous donner l’énergie nécessaire pour courir plus vite qu’habituellement et s’échapper d’un danger. A l’époque des hommes préhistoriques, la peur était un mécanisme adaptatif très utile car la vie de ces hommes étaient peuplées de dangers mortels. Il était, par exemple, nécessaire d’anticiper, que derrière un rocher il pouvait se trouver un tigre aux dents sabres. L’énergie que nous procure une émotion nous sert à produire une action adaptée mais aussi à produire des pensées notamment pour résoudre le problème qui se présente à nous et anticiper la suite.

La peur est utile. Nous sommes vivants parce que nos ancêtres ont eu peur et ont su se protéger des dangers que la vie réelle leur présentait. En effet pendant des siècles, la principale occupation des êtres humains était de survivre et de se reproduire pour perpétuer l’espèce.

Progressivement, depuis la préhistoire, l’enjeu de la survie n’a plus été, pour une large majorité de personnes un enjeu majeur. Les opportunités de se nourrir ont été de plus en plus grandes, les dangers mortels de moins en moins fréquents, en dehors des périodes de guerres, d’épidémies ou de famine. L’espérance de vie s’est particulièrement allongée ce dernier siècle. Le temps de vie libéré a offert plus de temps pour penser et développer notre imaginaire. Aussi, la peur c’est de plus en plus nourrit non pas de danger réel mais de notre imaginaire à travers nos jugements et nos commentaires sur la vie. D’un point de vue psychopathologique, elles s’organisent notamment en phobie : Peur de ne pas réussir, peur de la foule, peur des autres, peur de l’école, etc.

Lorsque la peur dépasse nos capacités de gestion, elle suit la règle des trois F qui nous empêche d’avoir le comportement adaptatif nécessaire :

  • F comme flight : fuite devant le danger
  • F comme fight : lutte contre le danger
  • F comme freeze : paralysie devant le danger

La panique

La panique est un emballement de la peur lorsque l’on perd ses repères et que l’on ne sait quel comportement choisir qui nous rapprocherait d’un état sécurisant. Elle crée une agitation mentale ou comportementale au risque d’aggraver le danger auquel on est confronté tout comme quelqu’un qui s’agite dans un sable mouvant.

 

Comment faire face à une peur

  • Tout d’abord faire la différence entre le futur et le présent. Bien souvent, la peur se nourrit de ce que l’on imagine qui se passera dans le futur alors que pour l’instant tout va bien dans le présent.
  • Faire la différence entre ce que dont nous avons peur, de qui est possible qu’il arrive et ce qui nous arrive véritablement. Il existe souvent de très grosses différences entre ces trois éléments
  • Se poser les questions suivantes : Où est le problème ? Le pire est-il sur ? Est-ce ci grave ? Que puis- je faire dans l’instant présent ?
  • Ne pas rester seul et chercher du soutien, de la réassurance ou des ressources auprès de ses congénère. En effet, une étude a montré que des babouins du Serengeti en Tanzanie, face à un danger, ont un taux de cortisol et d’adrénaline quasi nul lorsqu’ils fuient en groupe (Levine S., Coe C. and Weiner S.G. : Psychoneuroendocrinology of stress: a psycholbiological perspective. In Psychoendocrinology, Brush F.R. and Levine S. Academicpress 1989). Les femmes souffrant d’un cancer pouvant citer le nom de dix amis ont quatre fois plus de chance de survie que les autres (Kroenke et al: Social networks, social support, and survivalafterBreast cancer diagnosis in Journal of clinicalOncology (2006))
  • Face à une épreuve ou un danger, raccourcir sa focale d’attention à l’instant présent pour ne pas être happé par un futur cauchemardesque.
  • Etre le capitaine de son âme pour être maître de son destin

Face à l’épreuve du COVID 19, une partie de la solution sera de gérer la peur qu’il induit. Nous aurons à rester bien centré sur le présent et sur les actions nécessaires pour prendre soin de nous et nous protéger. Cela nous demandera probablement être capable à des renoncements pour avoir la créativité pour nous adapter. Pour cela, il est capital que l’on informe avec justesse chacun sur la réalité de la situation à chaque étape. Il faudra que les politiques et les médias fasse preuve de pédagogie pour faire adhérer le plus grand nombre aux actions décidées et nous protéger autant du déni que d’un imaginaire cauchemardesque. Nous avons besoin d'un chef d'orchestre ou d'un capitaine qui nous guide dans la brume. Ce capitaine c'est aussi vous!

Ilios Kotsou : éloge de la lucidité

Ilios kotsou et autre : les compétences émotionnelles

Christophe andré : La force des émotions. Ed Odile Jacob

Jean-christophe Seznec et Sophie Le Guen : Débranchez votre mental, trucs et astuces pour ne plus ressassez et profiter de la vie - Ed Leducs

 

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 10:42

Le corona est notre nouveau combat. Nous voilà tous en action pour mener ce combat.

L'idée d'un combat collectif me renvoie à des propos d'autrefois tenu par ceux qui avaient connu la deuxième guerre mondiale et qui pestait devant l'évolution du monde moderne.

En effet, je me souviens que pendant la crise économique de 70, un certain nombre d’anciens disaient qu’il nous faudrait une bonne guerre ! Pour eux, la guerre remettrait les pendules à l’heure, calmerait les agités, faire reset et de repartir sur de bonnes bases faute de savoir réformer.
Il leur faudrait une bonne guerre !

Manque de pot nos armes sont trop destructives pour jouer à la guerre mondiale, elles feraient exploser notre terre. En outre toutes les guerres que mènent l'occident à droite ou à gauche n'ont plus ces vertus, se chronicisent et créer des migrants menaçant de nous envahir... Puis on a déjà eu si peur avec Hiroshima et la crise de Cuba.

 

Il leur faudrait une bonne guerre. Ce genre de guerre qui résout les pb que nous ne savons pas résoudre. La pilule miracle, le coup de baguette magique qui fait des dégâts mais pas trop… Un peu comme le cancer du bras de Coluche !

 

Il leur faudrait une bonne guerre pour calmer ces gilets jaunes, la mondialisation, le capitalisme sauvage, les islamistes et toutes ces dérives religieuses, résoudre le pb des retraites, des attentats, du consumérisme et celui des questions existentielles. Une bonne guerre qui ancre tout le monde dans le présent et remet le monde en marche ; Une bonne guerre qui fait taire les commentaires, le cynisme et la passivité. Une bonne guerre qui remet sur les rails un peuple, qui remet en rang les individus pour se ressouder autour d'un ennemi.

Voilà que le corona virus arrive. Quelle opportunité de nous mettre en état de guerre mondiale contre un ennemi non humain. Un ennemi qui inquiète mais qui fait au final pas trop de mort puisque à ce jour nous avons en France 69 mort alors que chaque année la grippe fait 10000 mort dans l’indifférence générale. Un corona virus qui réveille nos peurs ancestrales et qui servira de levier pour fédérer le monde dans un même combat. Pu la peine de s’entre tuer, nous avons notre guerre contre un ennemi invisible le covid 19.
Quel génie, nous avons réussi à inventer la guerre imaginaire ! C'est merveilleux. Nous voici tous dans nos bunkers, faisant nation pour lutter contre ce grand Satan de Corona. Les terriens sont tous sommés d'être debout face à ce pb mondial à la demande de nos politiques et attisés par les médias pour faire haro sur ce diable de corona et faisant fi de l'impact économique. D'ailleurs Emmanuel Macron a dit lors de son allocution que cela sera l'occasion de repenser notre façon de vivre, de produire, de consommer, d'être, tout comme après une bonne guerre...

Il leur faudrait une bonne guerre ! Mais dans celle-ci c’est les vieux que l’on enferme, qui vont dépérir dans l’isolement,  et les jeunes qu’on libère de l’école.

Voici le souvenir qui remonte devant cette agitation collective

Il leur faudrait une bonne guerre…

 

A méditer
La Peste était en route vers Damas et croisa la caravane d’un chef dans le désert.
« Où allez-vous si vite? » s’enquit le chef.
« A Damas, j’ai l’intention d’y prendre mille vies. »
Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit: « C’est
cinquante mille vies que vous avez prises, non mille ».
« Non, dit la Peste. J’en ai pris mille. C’est la Peur qui a pris le reste. »

Anthony de Mello

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 10:42

Je me souviens que pendant la crise économique de 70, un certain nombre d’anciens disaient qu’il nous faudrait une bonne guerre ! Pour la guerre remettait les pendules à l’heure, calmait les agités et permettaient de remettre les pendules à l’heure, de faire reset et de repartir sur de bonnes bases faute de savoir réformer.
Il leur faudrait une bonne guerre !

Manque de pot nos armes sont trop destructives et elles feraient exploser notre terre si elle était à nouveau mondiale. Déjà qu’elle ne va pas si bien avec tous ces pb écologiques… A déjà eu si peur avec Hiroshima et la crise de Cuba.

 

Il leur faudrait une bonne guerre. Ce genre de guerre qui résout les pb que nous ne savons pas résoudre. La pilule miracle, le coup de baguette magique qui fait des dégâts mais pas trop… Un peu comme le cancer du bras de Coluche !

 

Il leur faudrait une bonne guerre pour calmer ces gilets jaunes, la mondialisation, le capitalisme sauvage, les islamistes et toutes ces dérives religieuses, résoudre le pb des retraites, des attentats, du consumérisme et celui des questions existentielles. Une bonne guerre qui ancre tout le monde dans le présent et remet le monde en marche ; Une bonne guerre qui fait taire les commentaires, le cynisme et la passivité.

Voilà que le corona virus arrive. Quelle opportunité de nous mettre en état de guerre mondiale contre un ennemi non humain. Un ennemi qui inquiète mais qui fait au final pas trop de mort puisque à ce jour nous avons en France 69 mort alors que chaque année la grippe fait 10000 mort dans l’indifférence générale. Un corona virus qui réveille nos peurs ancestrales et qui servira de levier pour fédérer le monde dans un même combat. Pu la peine de s’entre tuer, nous avons notre guerre contre un ennemi invisible le covid 19.
Quel génie, nous avons réussi à inventer la guerre imaginaire ! C'est merveilleux. Nous voici tous dans nos bunkers, faisant nation pour lutter contre ce grand Satan de Corona. Les terriens sont tous sommés d'être debout face à ce pb mondial à la demande de nos politiques et attisés par les médias pour faire haro sur ce diable de corona et faisant fi de l'impact économique. D'ailleurs Emmanuel Macron a dit lors de son allocution que cela sera l'occasion de repenser notre façon de vivre tout comme après une bonne guerre/

Il leur faudrait une bonne guerre ! Mais dans celle-ci c’est les vieux que l’on enferme, qui vont dépérir dans l’isolement,  et les jeunes qu’on libère de l’école.

Voici le souvenir qui remonte devant cette agitation collective

Il leur faudrait une bonne guerre…

 

A méditer
La Peste était en route vers Damas et croisa la caravane d’un chef dans le désert.
« Où allez-vous si vite? » s’enquit le chef.
« A Damas, j’ai l’intention d’y prendre mille vies. »
Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit: « C’est
cinquante mille vies que vous avez prises, non mille ».
« Non, dit la Peste. J’en ai pris mille. C’est la Peur qui a pris le reste. »

Anthony de Mello

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 10:15

Je me souviens que pendant la crise économique de 70, un certain nombre d’anciens disaient qu’il nous faudrait une bonne guerre ! Pour la guerre remettait les pendules à l’heure, calmait les agités et permettaient de remettre les pendules à l’heure, de faire reset et de repartir sur de bonnes bases faute de savoir réformer.
Il leur faudrait une bonne guerre !

Manque de pot nos armes sont trop destructives et elles feraient exploser notre terre si elle était à nouveau mondiale. Déjà qu’elle ne va pas si bien avec tous ces pb écologiques… A déjà eu si peur avec Hiroshima et la crise de Cuba.

 

Il leur faudrait une bonne guerre. Ce genre de guerre qui résout les pb que nous ne savons pas résoudre. La pilule miracle, le coup de baguette magique qui fait des dégâts mais pas trop… Un peu comme le cancer du bras de Coluche !

 

Il leur faudrait une bonne guerre pour calmer ces gilets jaunes, la mondialisation, le capitalisme sauvage, les islamistes et toutes ces dérives religieuses, résoudre le pb des retraites, des attentats, du consumérisme et celui des questions existentielles. Une bonne guerre qui ancre tout le monde dans le présent et remet le monde en marche ; Une bonne guerre qui fait taire les commentaires, le cynisme et la passivité.

Voilà que le corona virus arrive. Quelle opportunité de nous mettre en état de guerre mondiale contre un ennemi non humain. Un ennemi qui inquiète mais qui fait au final pas trop de mort puisque à ce jour nous avons en France 69 mort alors que chaque année la grippe fait 10000 mort dans l’indifférence générale. Un corona virus qui réveille nos peurs ancestrales et qui servira de levier pour fédérer le monde dans un même combat. Pu la peine de s’entre tuer, nous avons notre guerre contre un ennemi invisible le covid 19.
Quel génie, nous avons réussi à inventer la guerre imaginaire ! C'est merveilleux. Nous voici tous dans nos bunkers, faisant nation pour lutter contre ce grand Satan de Corona. Les terriens sont tous sommés d'être debout face à ce pb mondial à la demande de nos politiques et attisés par les médias pour faire haro sur ce diable de corona et faisant fi de l'impact économique. D'ailleurs Emmanuel Macron a dit lors de son allocution que cela sera l'occasion de repenser notre façon de vivre tout comme après une bonne guerre/

Il leur faudrait une bonne guerre ! Mais dans celle-ci c’est les vieux que l’on enferme, qui vont dépérir dans l’isolement,  et les jeunes qu’on libère de l’école.

Voici le souvenir qui remonte devant cette agitation collective

Il leur faudrait une bonne guerre…

 

A méditer
La Peste était en route vers Damas et croisa la caravane d’un chef dans le désert.
« Où allez-vous si vite? » s’enquit le chef.
« A Damas, j’ai l’intention d’y prendre mille vies. »
Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit: « C’est
cinquante mille vies que vous avez prises, non mille ».
« Non, dit la Peste. J’en ai pris mille. C’est la Peur qui a pris le reste. »

Anthony de Mello

 

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 10:15

Je me souviens que pendant la crise économique de 70, un certain nombre d’anciens disaient qu’il nous faudrait une bonne guerre ! Pour la guerre remettait les pendules à l’heure, calmait les agités et permettaient de remettre les pendules à l’heure, de faire reset et de repartir sur de bonnes bases faute de savoir réformer.
Il leur faudrait une bonne guerre !

Manque de pot nos armes sont trop destructives et elles feraient exploser notre terre si elle était à nouveau mondiale. Déjà qu’elle ne va pas si bien avec tous ces pb écologiques… A déjà eu si peur avec Hiroshima et la crise de Cuba.

 

Il leur faudrait une bonne guerre. Ce genre de guerre qui résout les pb que nous ne savons pas résoudre. La pilule miracle, le coup de baguette magique qui fait des dégâts mais pas trop… Un peu comme le cancer du bras de Coluche !

 

Il leur faudrait une bonne guerre pour calmer ces gilets jaunes, la mondialisation, le capitalisme sauvage, les islamistes et toutes ces dérives religieuses, résoudre le pb des retraites, des attentats, du consumérisme et celui des questions existentielles. Une bonne guerre qui ancre tout le monde dans le présent et remet le monde en marche ; Une bonne guerre qui fait taire les commentaires, le cynisme et la passivité.

Voilà que le corona virus arrive. Quelle opportunité de nous mettre en état de guerre mondiale contre un ennemi non humain. Un ennemi qui inquiète mais qui fait au final pas trop de mort puisque à ce jour nous avons en France 69 mort alors que chaque année la grippe fait 10000 mort dans l’indifférence générale. Un corona virus qui réveille nos peurs ancestrales et qui servira de levier pour fédérer le monde dans un même combat. Pu la peine de s’entre tuer, nous avons notre guerre contre un ennemi invisible le covid 19.
Quel génie, nous avons réussi à inventer la guerre imaginaire ! C'est merveilleux. Nous voici tous dans nos bunkers, faisant nation pour lutter contre ce grand Satan de Corona. Les terriens sont tous sommés d'être debout face à ce pb mondial à la demande de nos politiques et attisés par les médias pour faire haro sur ce diable de corona et faisant fi de l'impact économique. D'ailleurs Emmanuel Macron a dit lors de son allocution que cela sera l'occasion de repenser notre façon de vivre tout comme après une bonne guerre/

Il leur faudrait une bonne guerre ! Mais dans celle-ci c’est les vieux que l’on enferme, qui vont dépérir dans l’isolement,  et les jeunes qu’on libère de l’école.

Voici le souvenir qui remonte devant cette agitation collective

Il leur faudrait une bonne guerre…

 

A méditer
La Peste était en route vers Damas et croisa la caravane d’un chef dans le désert.
« Où allez-vous si vite? » s’enquit le chef.
« A Damas, j’ai l’intention d’y prendre mille vies. »
Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit: « C’est
cinquante mille vies que vous avez prises, non mille ».
« Non, dit la Peste. J’en ai pris mille. C’est la Peur qui a pris le reste. »

Anthony de Mello

 

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5 février 2020 3 05 /02 /février /2020 21:01

Après le célèbre « les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus », je vous propose une autre image fonctionnelle de la compréhension de la différence de fonctionnement entre les hommes et les femmes : Les femmes fonctionnent comme des armoires et les hommes comme des commodes.

Une commode est faite de tiroirs. Les hommes rangent chaque domaine de vie dans un tiroir spécifique. Lorsqu’il rencontre des difficultés dans le tiroir professionnel, il peut aisément fermer celui-ci pour ouvrir le tiroir activité sportive ou copains. Lorsqu’il part le matin au travail, il ferme le tiroir famille pour ouvrir le tiroir travail. L’avantage de cela est que le désordre dans un tiroir n’affecte pas les autres tiroirs. Tout est bien cloisonné. Ce fonctionnement peut être vécu pour une femme comme abrupt, voire brutale.

Dans une armoire tout est en communication. Les femmes sont très relationnelles et tout ce qu’elles vivent est en relation. Aussi, lorsqu’une femme vit un désordre dans un pan de sa vie, cela affecte l’ensemble de sa vie. Le désordre à un endroit de l’armoire touche l’ensemble de l’armoire. Ce fonctionnement peut être vécu comme envahissant pour un homme.

Cette histoire d’armoire et de commode est évidemment une image et non d’une vérité. Certains hommes fonctionnent inversement comme des armoires et des femmes comme des commodes. En outre, le genre humain est un camaïeu de possibilités et non deux catégories étanches comme je le propose ici. Cependant, cette image est souvent utile en thérapie de couple pour comprendre comment fonctionne la personne du sexe opposé, développer l’altérité et avoir de la bienveillance sur un fonctionnement différent. En effet, dans les problèmes de couple, on retrouve souvent des personnes qui ne comprennent pas le fonctionnement de l’autre, en souffre et s’enlise dans une lutte contre celui-ci alors que le soulagement peut venir en acceptant la différence et en voyant les opportunités. Le simple fait de comprendre et d’accepter la différence pour construire un autre mode d’échange permet parfois de régler des problèmes de couples et des frustrations de la vie.

Malgré tout, lorsque l’on a bien compris ce fonctionnement mobilier, il peut être intéressant de travailler à quelques aménagements dans notre meuble pour le bien du couple.

  • Les femmes aimeraient bien que quelque chose d’elles existent dans chaque tiroir d’un homme pour ne pas ressentir la brutalité d’un tiroir qui se ferme.
  • Les hommes aimeraient bien que leurs femmes aient un tiroir dans l’armoire où ils ne peuvent ne pas être là afin d’avoir des espaces de liberté.

 

En thérapie ACT (thérapie de l’acceptation et l’engagement), on utilise beaucoup d’images comme levier au changement. Ce n’est pas leur réalité qui importe, c’est comment elles permettent de modifier une perception ou une attitude. Dans mon expérience, cette métaphore des commodes et des armoires fonctionne plutôt bien. Et vous, vous fonctionnez comme quel meuble ?

 

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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 14:49

Sarah Abitbol, 44 ans, a parlé ce jeudi 30 janvier sur France Inter a propos des abus sexuels qu’elle a subi de l’âge de 15 à 17 ans par son entraineur, Monsieur O. Elle l’appelle Mr O car elle n’a pas la force de prononcer son nom à la suite du traumatisme qu’elle a subi. Elle a consigné chacun d’entre eux dans un carnet et elle peut enfin en parler à travers un livre « un long silence » , qu’elle co-signe avec Emmanuelle Anizon. Son témoignage est terrible par la violence de ce qu’elle a vécu et par les conséquences psychologiques dont elle dit encore souffrir.  Il est aussi terrible car il met en lumière les insuffisances et les complaisances d’un milieu sportif qui ne prend pas encore pleinement la mesure de ces drames et les moyens de prévention nécessaires.

Le monde du sport est en effet un lieu de vulnérabilité pour les abus sexuels.

  • En effet, les jeunes enfants rentrent très tôt dans la filière du haut-niveau, particulièrement dans la gymnastique, le patinage artistique et le tennis.
  • Ils sont très vite coupés de leur milieu familial, de leurs amis et de leur village social pour être élevés afin de devenir les champions de demain.
  • Il se construit bien souvent une relation fusionnelle avec un entraineur qui est là pour les transformer et les magnifier. Cet entraineur est à la fois leur mentor, celui qui va leur faire atteindre le Graal et dont ils dépendent, la seule personne repère pour se rassurer et celui qui peut, du jour au lendemain, les éjecter du système.
  • Pour construire le geste sportif, l’entraineur devra nouer une relation tactile avec la jeune personne afin de la guider dans son apprentissage.
  • Ces jeunes n’ont pas toujours la conscience et la maturité pour savoir ce qui se fait ou ne se fait pas. Ils n’ont pas toujours de lieu de communication pour partager un ressenti qu’ils ne savent pas toujours identifier du fait de leur jeune âge.
  • Le sentiment de honte et la peur que leur inspirent ces agressions musellent leur parole. Le révéler leur fait peur et, n’ayant pas encore appris à négocier leurs émotions, ils ont peur de la peur, ce qui les bloque.
  • Les filles sont particulièrement vulnérables aux prédateurs. Elles sont plus dans la relation que les garçons et recherche plus un réconfort relationnel dans le stress. Les criminels savent manipuler ce caractère pour en abuser.
  • Les sports individuels sont plus propices à ces abus car la présence des autres enfants est moins importantes. On est plus seul et vulnérable que dans les sports d’équipe ou le groupe protège un peu plus.

Ces abus sexuels touchent les garçons comme les filles. Les abuseurs peuvent être des femmes comme des hommes même si la prédominance masculine dans la population des entraineurs en fait le plus grand nombre de criminels.

Ce n’est pas la première histoire d’abus sexuel dans le sport. Auparavant, Isabelle Demongeot a déjà écrit un livre sur ce qu’elle a vécu dans le tennis. Tout récemment, il y a eu de nombreuses affaires qui ont été révélées aux USA dans la gymnastique.

Ce type de dérapage est d’autant plus possible que certains entraineurs sont dans des reconversions difficile : deuil de leur carrière sportive, insécurité financière et statutaire, eux-mêmes ont subit parfois des violences sexuelles, désir d’accomplissement par procuration, etc.

Quand aux parents, il est parfois difficile de dénoncer ses pratiques :

  • Ils ont surtout envie de sortir leur enfant de ce milieu maltraitant
  • Difficulté à surmonter l’épreuve d’aller à la police pour dénoncer le crime
  • Culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur pour prévenir et protéger leur enfant
  • Deuil difficile de leurs espoirs de succès sportifs et du cout que cela a engagé
  • Etc.

Cependant, le contexte a changé. Cette dernière année, nous avons eu le phénomène #metoo, le témoignage d’Adèle Haenel, les affaires de l’église catholique, le clip d’Angèle « Balance ton… et le livre sur le consentement de Vanessa Springora. Il n’est plus possible de se voiler la face, face à ces crimes et devant les mesures de protection nécessaire à prendre. Les instances sportives ont des obligations morales :

  • Former les entraineurs et cadres sportives sur les relations adéquates dans l’exercice de ses fonctions.
  • Mettre en place un plan de prévention des risques comme dans les entreprises
  • Evaluer régulièrement le plan de prévention et ses résultats sur le terrain.
  • Informer et former les jeunes sportifs sur leurs droits, la gestion émotionnelle, la capacité à faire appel et à identifier les ressources à leur disposition.
  • Apprendre le principe du consentement à toute personne dans une organisation
  • Mettre en place un d’écoute et d’expression.
  • Professionnaliser les pratiques.
  • Sortir des relations duelles entraineurs/sportifs source de dépendance, de fusion et de risque dérapage.
  • Imposer que ce sujet face partie de l’évaluation longitudinale obligatoire chez les sportifs de haut-niveau.

 

Il est urgent de moderniser les structures sportives pour que plus jamais de tels actes puissent avoir lieu.

 

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