Le confinement, c’est aussi se retrouver 24H sur 24 avec ses enfants alors que d’habitude, eux comme nous, avons plusieurs espaces de vie (école, travail, cours de récréation, activité, maison, etc.). On avait plaisir à se voir, à se séparer puis à se revoir pour se retrouver, se désirer, revivre ensemble.
Tout cela est fini, nous voilà en huis clos et nous nous retrouvons au contact de ces boules d’énergie que sont nos enfants 24H par 24 et qui nous sollicite en permanence dans de petits espaces alors que beaucoup d’entre nous avons à faire du télétravail, des courses, du ménage à faire et nos angoisses et nos incertitudes dans ce moment de vie hors norme à gérer. Alors comment faire ?
Je vous le dis d’emblée si quelqu’un à la formule magique pour élever ses enfants, il serait milliardaire. Je vous juste tenter de vous proposer des pistes qui seront à expérimenter et à ajuster selon votre contexte.
Tout d’abord, les enfants ont besoin de relation, d’affection et de sécurité. Ils impossible d’éluder ces besoins sans être déborder par eux ou être maltraitant. Vos enfants vous sollicitent de façon plus ou moins adapter pour continuer à être en relation avec vous. Le maintient de la relation les rassure, quitte à jouer au jeu je t’aime moi non plus. C’est-à-dire à tout faire pour se faire détester quitte pour vérifier que vous les aimer. Les punir et les gronder ne fonctionne pas dans ce contexte là car en le faisant vous êtes en relation avec eux et ils sont satisfaits, cela renforce le comportement au lieu de l’éteindre.
Offrez-leur leurs doses de relation : Les petits enfants sont notamment des toxicos du relationnel. Ils ont besoin de leur dose. Trois à quatre fois par jour, offrez-leur un quart d’heure ou une demi-heure de câlins, chatouillis, bagarre, jeux, etc. (selon leur style et le vôtre) pour les saturer de relationnel et qu’ils s’en retournent à leur jeu ensuite vous offrant un espace de paix. Répartissez ces temps là entre les adultes présents dans la maison pour se répartir la charge.
Créer des repères et définissez un cadre de vie : faites avec eux un emploi du temps adapté à leur âge pour qu’ils se repèrent à la maison et qu’ils différencient cette période de vie à la maison avec les vacances. Chacun à des temps de travail, de vie ensemble, de loisir et de tâches ménagères. Sachez l’adapter avec souplesse selon les besoins.
Quand |
Quoi |
Par exemple |
7H30-8H30 |
Réveil |
Faire son lit, s’habiller, petit-déjeuner, brosser les dents |
8H30-8H-30 |
Exercices |
Marcher, promener le chien, yoga, aérobie, danser |
9H-30-10H30 |
Académique |
Aucun écran Travail scolaire |
10H30-12H |
Créativité |
Lego, coloriage, bricolage, musique, cuisine, écriture, etc. |
12H-12H30 |
Déjeuner |
|
12H30-13H |
Tâches ménagères |
Balai, aspirateur, vaisselle, fenêtres, désinfecter les poignées de portes, interrupteurs et surfaces. |
La punition est une fausse bonne solution. Elle renforce le comportement qui vous agace car en faisant cela vous vous occuper deux. Il est nécessaire d’être créatif pour détourner leur énergie et satisfaire leur besoin. Il vous faudra développer des compétences d’aïkido relationnel.
Vos enfants sont insupportables, font des colères ou sont insolents ? Apprenez-leur à reconnaitre leurs émotions et à l’exprimer. Dire calme toi énerve encore plus. Regardez le film Vice et versa avec eux pour les initier aux émotions. Demander leur d’apprendre à fermer le robinet d’énergie et de parole afin d’être continent comme ils ont appris à être continent de leurs urines et de leurs selles et ne plus faire pipi et caca partout à tout moment. Inventer des métaphores pour leur apprendre à discerner ce qui se passe en eux. Vous aussi, apprenez à fermer le robinet pour ne pas vous laisser emporter par une vague émotionnelle. N’hésitez pas à changer de pièce, à aller courir, à vous mettre à la fenêtre pour respirer et contempler, à passer la main à d’autres personnes présentes dans le confinement pour respirer.
Il est dans l’opposition. Vérifier que les consignes et l’emploi du temps sont clairs. Un enfant en insécurité s’énerve pour trouver de la réassurance.
Attention aux embouteillages : On a tendance à leur demander et à se demander trop de choses à la fois ce qui participe au sentiment d’insécurité et nourri une anxiété de performance. N’oubliez pas que dans la fable c’est la tortue qui gagne et non le lièvre. Donc faites et proposez qu’une seule chose à la fois. Chaque jour est une vie. Dans chaque jour regardez ce qui est nécessaire à faire tout en vérifiant qu’il y a aussi des choses agréables et des choses à vivre ensemble. N’oubliez pas que dans les accords toltèques, on dit qu’il est nécessaire de sortir des attentes et des résultats, sources de pression et d’anxiété, pour se focaliser à faire le mieux que l’on peut chaque jour. Les emplois du temps sont justes des temps dédiés et non des objectifs à atteindre.
Vous ne savez pas comment les occuper ou ils s’ennuient ? Proposer leur de construire une boite à ennui. Ils auront plus qu’à piocher dedans pour trouver une idée.
Ne vous oubliez pas en chemin. Vous avez besoin de temps pour vou
s en dehors de votre travail, de votre travail et des tachez ménagères. Dédiez un temps chaque jour pour cela sur votre emploi du temps.
Se planter, c’est faire des plantations. Nous apprenons tous dans ce confinement et dans le métier de parents. Tous les enfants sont différents et ils n’existent pas de formule miracle.
Alors, ayez de la mansuétude pour vous. Chacun fait du mieux qu’il peut dans le confinement même si certains d’entre vous sont pressés par le travail. Il est dur d’être à la fois parent, maitresse et faire les courses, la cuisine trois fois par jour, travailler et organiser la récré tout en prenant soin de soi et des personnes que vous aimés. Rien qu’à dire tout cela, on ressent de la fatigue ! Bon courage à vous.
En dernier recours… 😉