Chers humains , chères humaines, chers être vivants, chères présences... (Je souhaiterai froisser personne par une dénomination qui pourrait être prise comme jugeante)
Chers humains , chères humaines, chers être vivants, chères présences... (Je souhaiterai froisser personne par une dénomination qui pourrait être prise comme jugeante)
Je ne sais pas vous mais moi je bous et je m’échauffe dans mon trou. J’ai comme un trou à ma culture. Que vaut la vie sans rire, sans lien, sans tendresse, sans théâtre, sans jeux, sans conneries… Je croise sur les ondes trop de gens important et sérieux. Cette mise en scène me désespère.
De plus, un clown sans public est un clown mort. Je ne sais pas vous, mais moi, je me sens trop jeune pour mourir !
Alors si le public ne vient pas au clown, c’est au clown d’aller au contact d’un public dans les campagnes, dans les rues, dans les villes. Différentes études ont montré que la population souffrait du confinement et des règles que le gouvernement nous a imposé. Au gouvernement, il n’y a pas de portefeuille pour un ministre de la joie.
Alors amis clowns et clowns, en ce 19 décembre je vous propose de vous remettre au travail. Allez à la rencontre des gens, des enfants, des oiseaux, des escargots… de ce que vous voulez d’ailleurs. Je vous encourage à :
Je vous propose de prendre la vie en farce et de prendre l’air avec votre air confit et d'inondez le monde de votre joie et les réseaux sociaux de vos performances avec vos films et vos images. Faites montez le son avec vos instruments de fortune!
Le 19 décembre est un galop d’essai en attendant que la grande famille des artistes se rassemblent en 2021. C’est un échauffement à la connerie ! Après tous ces experts du COVID, nous avons notre mot à dire. Nous sommes là pour maintenir l’équilibre. Je ne sais pas vous mais j’ai des fourmis dans le nez. Sans rire et sans amour, la vie n’est que malheur ! Alors faisons n’importe quoi mais faisons le bien. Qui d’autres que nous s’est le faire !
A vous de jouer !
Jean-Balthazar
Beaucoup désirent innover, mais peu savent en quoi innover consiste. Je vous propose de vous sensibiliser à la design attitude savoir innover.
Lorsque l'on veut innover, on s'enlise aisément dans des pensées telles que les yakafokon, les « ils faut » et les « je dois », des émotions d'anxiété et de culpabilité, de peur de ne pas être à la hauteur de la tâche ou de l'attente que l'on imagine de l'autre, qui sont source de souffrance et de procrastination. En effet, notre capacité d’innovation est souvent entravée par notre système de règles qui construit en nous une prison mentale et notre angoisse à la performance. Notre cerveau émotionnel, cet obsédé de la sécurité, aimerait être sur du résultat et contrôler le chemin pour aboutir. Par peur de ne pas y arriver et de ce qui peut échapper, il nous propose des process et des bonnes pratiques qui nous maintiennent dans le rail… sans finalement innover.
C’est un autre chemin qu’il est nécessaire d’emprunter. Innover est une aventure créative qui demande à se lâcher, à abandonner pour expérimenter… et peut-être trouver le graal… En tout cas, au cours du chemin parcouru, on apprend ! En effet, pour le designer, le plus important est probablement ce qu’il apprend et développe dans le processus plutôt que le résultat. Le designer fait la peau à la culture du résultat et des objectifs qui ne font que produire de l’anxiété. En effet, penser au fait d’y arriver fait automatiquent penser que l’on peut échouer. Ce mécanisme est une machine à anxiété.
Dans la peau d’un designer !
Mettons-nous d’abord dans la peau d’un designer. D’entrée de jeu, il est utile de rappeler qu’un designer de profession ne s’exécute pas uniquement pour son bon plaisir. Il innove afin de répondre à un besoin, et ce qui est fabriqué à partir de ce qu’il conçoit doit être vendu.
Posez le problème
La première étape est donc de définir les besoins et le contexte de la démarche, d’identifier les constantes et les variables de la problématique. Il est en effet important de partir du bon pied pour aboutir à quelque chose. Cette mise en ordre est une étape importante. Elle consiste à se poser des questions afin de cadrer le chemin à prendre et ne pas se fourvoyer en se jetant, tête baissée, dans la recherche de la solution au problème posé
Cette mise en perspective est un exercice délicat. Un exercice crucial, car tout le reste du projet en dépend. Commettre l’erreur qui consiste à ne pas cadrer correctement le projet dès le départ risque d’entraîner une remise en question de toutes les étapes suivantes et de constituer, parfois, une perte de temps et de ressources considérables.
Les 4 Étapes clés pour poser un problème et s’engager dans une démarche design
Mettre en place un processus de design dans une démarche créative n’est pas simple, surtout en équipe. Voici quelques astuces pour avancer et bien cadrer la démarche :
Revenez à votre question de départ, celle qui est censée décrire le défi. La description que vous en avez faite est-elle satisfaisante ? Devez-vous la modifier ? N’hésitez pas à recommencer autant de fois que nécessaire afin d’épurer la problèmatique.
Que l’esprit du designer soit le vôtre !
La deuxième étape à l’innovation est d’intégrer la design attitude pour négocier les multiples problèmes que le designer aura à négocier à chaque instant. Alors, voici comment le designer réagit mentalement à sa démarche créative :
Quelles sont les compétences à acquérir pour devenir un designer ?
C’est ainsi que les ingénieurs de l’entreprise 3M ont découvert les post-it en essayant de fabriquer une super colle. Ils ont merdé, ce qui leur a permis d’innover et ils ont abouti à autre chose de formidable ! La design attitude est un processus stimulant et créatif source d’épanouissement. Il permet de créer et d’innover de façon ludique. La design attitude est une proche cousine de l’ACT (acceptance and committement therapy).
Texte inspiré de l’école de la créativité animée par Sylvie Gendreau
https://www.lanouvelleecoledecreativite.com/
Le XXIème siècle apparait comme un siècle critique pour la nature (les humains étant un élément de cette nature). Il la confronte à de nombreux risques : extinctions massives des espèces, réchauffement de la planète, mise en danger de l’espèce humaine, altération des écosystèmes, etc. Cette situation est due à une explosion de l’impact de l’homme sur son environnement.
En effet, jusqu’au XVIIIème siècle, la très large majorité de l’humanité avait une vie rurale (97% de la population mondiale). Cette vie n’était pas si loin de celle des hommes du néolithique. La principale activité de l’homme y était de survivre. La mortalité infantile était extrêmement importante et l’espérance moyenne de vie de 30 ans. A l'époque, on mourrait essentiellement de maladies infectieuses.
Le XIXème siècle a vu l’essor de l’urbanisation et de l’industrialisation. En 1815, nous étions un million sur terre. Nous sommes désormais 7 millions. Alors que cette période allant du XVIIIème siècle au XXème siècle a durée moins de 1/1OOOème de l’histoire des homo-sapiens, le contexte de vie des humains a radicalement changé. De la survie, au milieu de tous, nous sommes passés à des comportements narcissiques et hégémoniques, au centre du monde : pouvoir, dominer, profiter, etc., sans mesurer, conscientiser et considérer suffisamment les conséquences de nos comportements pour les autres espèces vivantes de la planète et les répercussions à moyen terme de nos actions sur l’environnement. Nous avons construit des mégapoles, nous traversons le monde de long en large, nous surexploitons la terre et ses ressources tout en produisant de plus en plus de déchets. Nous avons même créé un VIème continent fait de plastique au milieu de l’océan.
Cette évolution a permis de nombreux progrès scientifiques et technologiques et a permis de doubler l’espérance des hommes de vie au XXème siècle. Désormais, on meurt de cancers, de problèmes métaboliques à la place des maladies infectieuses d’autrefois. L’obésité et la dépression sont en voie de devenir les principales maladies de notre présent. Cependant la nature et les hommes ne s’accommodent pas de transitions brutales. Le XXème siècle risque d’être le siècle où nous allons payer le cout de cette évolution brutale. La crise de COVID est un exemple car il a circulé aussi vite que les humains à travers le monde. Il est à l’origine d’une pandémie mondiale qui grippe les rouages de notre société
La nécessité du changement
Cette évolution des modes de vie des humains n’est plus fonctionnelle aujourd’hui. Les risques immédiats dépassent les bénéfices à court terme. Il est nécessaire d’engendrer un recentrage de notre façon de vivre au sein de la nature. L’homme a la nécessité d’initier un changement pour se réajuster au contexte d’aujourd’hui. Changer et évoluer nécessite un engagement qui doit être source de sens pour tous pour avoir lieu.
Deux façons d'appréhender le changement :
1 – Une attitude de survie et dans la réaction : Nous attendons d'être au bord du gouffre pour nous y mettre et vous subirons la réalité Dans ce cas, nos ressources cognitives disponibles seront limitées et amoindries par le feu émotionnel négatif ambiant (peur de l'échec, appréhension, stress cumulatif, ruminations, projections anxieuses...).
2 – Une attitude adaptative : Nous prenons nous-même les devants en initiant / promouvant le changement. Nous reprenons le contrôle de nos comportements pour être acteur et moteur du changement. Nos ressources cognitives seront décuplées par une bordée d'émotions positives (excitation, créativité, motivation intrinsèque, intelligence collective...). Changer deviendra alors un jeu et un défi permanent.
Il n'y a pas de baguette magique pour passer d'un mode mental à l'autre et encore moins des recettes de cuisine managériale et politique toutes faites. Seulement du travail sur soi patient et déterminé qui doit se faire au rythme de chacun. Ce travail englobe aussi bien des aspects professionnels que privés, tout est lié ! Comment par exemple s'inscrire dans une dynamique de "changement apprenant". Seule une approche globale et un travail de fond permettront à notre cerveau de donner le meilleur de lui-même... et ainsi de vous surprendre !
L’enjeu des transitions
La vie est faite de « ruptures », de « passages » qui ponctue l’histoire des humains comme des populations. A leur origine, il est possible de trouver des événements déclencheurs, comme celui de la crise du covid aujourd’hui. Ces stimuli déclenchent des comportements d’adaptations, selon le modèle Darwinien, et une pression évolutionniste. Ils engendrent des comportements individuels et collectifs, des prises de décisions, des stratégies qui rentrent en écho avec le référentiel individuel comme collectif. Les normes sociales contextuelles vont être soit des freins, soit des accélérateurs à l’adaptation. Celles-ci dépendent de la culture au changement de l’écosystème. Dans le contexte actuel, du fait de l’amélioration majeure des conditions de vie et d’un long espace de paix, les guerres ayant lieu ailleurs, la société occidentale a renforcé la culture du plaisir et du profit. Cette culture de l’instant est un frein à l’engagement à du moyen terme.
Les modifications des générations (babyboomers (1945-64), Génération X (1965-79), Génération Y (1980-94), etc.) influencent la prise de décision. La difficulté est que l’allongement de la durée de vie fait que les jeunes d’aujourd’hui sont gouvernés par une génération précédente, ce qui peut être un autre frein à l’évolution tout comme une source de modulation.
La motivation intrinsèque et extrinsèque sont des leviers aux changements. Du fait de la durée des enjeux écologiques, la motivation au changement doit basculer d’un plaisir et d’une satisfaction immédiate au plaisir d’être au contact de ce qui compte pour soi. Pour cela, il est nécessaire que l’événement de vie déclencheur soit perçu comme un évènement de vie personnel qui incite au mouvement. La société du spectacle dans laquelle nous vivons engendre une déréalisation qui est aussi un frein à l’adaptation. Les multiples discussions sur l’intérêt des masques et de la vaccination en sont de bons exemples alors que l’hygiénisme développé par Pasteur a permis des avancées sanitaires majeurs pour l’humanité.
La recherche de nouveaux équilibres collectifs est d’autant plus délicate qu’elle passe par le remaniement du modèle de vie de chacun : remise en cause profonde des valeurs personnelles et du projet de vie associé. Elle demande un renoncement et une acceptation afin de pouvoir s’engager.
Plus la société est structurée et plus elle permet une justice sociale, plus l’individu peut adhérer à un nouveau projet et s’engager dans une transition. Les valeurs collectives doivent être lisibles, solides et sécurisantes pour que l’individu puisse construire un compromis entre ses besoins et ses sources de satisfaction avec les enjeux collectifs. C’est en cela que la restauration et le renforcement du politique est primordiale pour amener toute une population à un changement. Le politique est celui qui donne du sens. Or, comme l’évoque le philosophe Bernard Stiegler, nous vivons depuis la deuxième guerre mondiale une misère du symbolisme. Toujours, selon cet auteur, le vide occasionnée a été investi par la société marchande.
L’intégration de la diversité des personnes composant une population est un enjeu important pour construire un nouveau collectif. Elle demande une considération des préoccupations de chacun ainsi qu’une reconnaissance. Pour cela, il est nécessaire de faire un travail de relevé des préoccupations de chacun, de la place et de l’identité des uns et des autres dans ce nouvel ensemble. Elle demande aussi un renforcement constant selon le modèle de l’apprentissage opérant.
Enfin la transition doit d’être considérée comme faisant partie de la vie et être en soi une période de vie qui vaut le coup d’être vécu. La culture de l’objectif est source d’une expérience intérieure négative. En effet, tant que l’on n’a pas atteint son objectif, on ressent de l’insatisfaction. Une fois qu’on l’a atteint, on se dit et après… La culture de l’objectif et de l’attente enflamme le désir et fait le lit à l’addiction, en l’occurrence en une culture de la consommation. Pour fonctionner, une transition de vie doit s’inscrire dans un projet et une politique de vie qui ne fait que décliner de façon contextuelle ce qui compte pour l’individu comme pour le collectif.
Il est désormais tant de passer à l’ACT
L’ACT, Acceptance and Comittment Therapy, est une thérapie comportementale et cognitive de troisième vague. Elle met le focus sur l’ici et le maintenant connectant les comportements du présent à des valeurs de vie pour les incarner à chaque instant. Elle porte son attention sur les obstacles intérieurs (pensées, émotions, sensations physiques) pour les accepter afin que trouver une solution à ceux-ci ne détourne pas l’individu de ce qui compte pour lui. Par exemple, manger du sucre apaise mais, à moyen terme, par la répétition de cette solution, il confronte l’individu à problèmes de santé (diabète, obésité, troubles cardio-vasculaires, etc.). Voyager en avion et visiter le monde en long et en large est confortable et plaisant immédiatement. Par contre, il a un impact sur la planète et sur notre environnement et la vie de nos enfants.
Hexaflex : modèle théorique de l’ACT
Dans l’approche ACT, on essaie d’avoir des comportements qui fonctionnent selon les contextes. En ce sens, il ne s’agit pas d’établir des nouvelles règles. En effet, le contexte de chacun est différent et les règles sont désincarnées de l’individu, au contraire des valeurs. Le but de l’act est de développer une flexibilité globale :
Apprendre et développer cette flexibilité afin de s’ajuster avec cohérence avec son présent est possible en ne se fourvoyant pas dans l’évitement expérientiel. L’évitement expérientiel est un comportement pour tenter de ne pas être au contact avec ses pensées, ses émotions, ses sensations physiques ou tout autre expérience intérieure désagréable, même lorsque répéter cette tentative entraine des problèmes à long terme. En fait, dans l’approche ACT, on dit que ce ne sont pas nos pensées, nos sensations et nos émotions qui posent problèmes mais plutôt notre façon de réagir à elles, ainsi que les multiples moyens qui sont utilisés pour les éviter, comme le plaisir afin d’avoir l’illusion d’être mais qui nous entraine dans une addiction à la consommation dont profite le modèle capitalistique actuel. Le modèle capitalistique est dysfonctionnel dans ce modèle car il fonctionne sur la recherche d’un bénéfice immédiat au prix de conséquences délétères à moyen terme non considérées, comme la crise écologique actuel. Il engendre un déséquilibre entre le présent et le futur, en proposant des solutions égoïques et narcissiques aux populations.
Les compétences à développer dans les populations sont :
Il existe différentes formes d’apprentissage de nouveaux comportements pour changer sa façon d’être. Les formes d’apprentissages comportementalistes se font classiquement par l’expérience (Répondant par l’association du comportement à des stimuli, Opérant en prenant en compte les conséquences de nos comportements et Vicariant par imitation). Elles sont inopérantes dans le contexte d’un changement écologique car les réponses sont trop distantes du comportement initial pour être significative au niveau individuel. Dans ce contexte, l’apprentissage ne peut qu’être collectif et ne peux s’appliquer dans le contexte individualiste et libérale de la société occidentale. L’ACT s’appuie sur un apprentissage relationnel par le biais du langage. Il s’appuie sur la théorie des cadres relationnels où l’on utilise le langage comme levier au changement. Cet apprentissage est à faire à tous les âges et dans toutes les activités humaines :
L’ACT, c’est la capacité de reconnaitre ce qui peut marcher dans une situation donnée au regard de ce qui compte et d’adopter des comportements adéquates pour soi et les autres. C’est une compétence à utiliser à chaque instant de sa vie
Cet aïkido verbal est notamment à pratiquer tout au long de la scolarité pour développer de nouvelles compétences. En étant dans l’action et non dans la réaction, en sachant observer ce qui se passe en lui et autour de lui et en regardant le coté fonctionnel de son action, l’enfant pourra gagner en cohérence et pourra s’engager dans un comportement qui prendra soin de lui comme de sa planète et qui sera beaucoup plus fonctionnel, tout en s’appuyant sur son sens moral inné. Le passage à l’ACT sera
La boucle est bouclée. Elle va se poursuivre sans fin pour continuer à évoluer.
ACT et engagement écologique
La société de consommation et la dérive narcissique des populations font que nous renforçons les comportements à court terme. Or les actions pour l’écologie ont souvent des impacts à moyen ou long terme qui ne fonctionnent pas comme des renforçateurs. L’approche en termes de valeurs peut constituer un nudge qui gouverne le choix de nos comportements au-delà des résultats immédiats. Le simple fait de savoir observer si ce comportement nous rapproche ou nous éloigne de ce qui est précieux pour nous redirige nos comportements dans la direction de notre boussole de vie.
Faire cela demande de développer des compétences d’observation, de choix et de pouvoir définir ce qui est important pour nous.
Faire évoluer le contexte pour donner l’opportunité aux populations d’avoir le choix de comportements écologiques. Le piège serait de créer un système kafkaïen avec des doubles contraintes. C’est-à-dire demander des actions écologiques tout en rendant impossible ceux-ci dans le quotidien ou en demandant un effort surdimensionné à l’usage courant.
Par exemple : dans une ville de Bretagne, les poubelles vertes, marrons et jaunes ne sont pas situés sur le même lieu géographique. Pour les personnes de passages, il est très difficile de faire le tri des ordures car cela demande de faire le tour de la ville. Dans cette même ville balnéaire, les poubelles jaunes et marrons sont relevées tous les 15 jours, il est aussi difficile de sortir ses poubelles lorsque l’on a une maison secondaire. Il intéressant d’observer que ces contraintes organisationnelles de ramassage des ordures ne répondent pas au contexte de touristes dans cette ville balnéaire. Ees organisent une impossibilité qui entrave l’adhésion à des valeurs écologiques au risque de les discréditer.
Comment faire évoluer nos comportements pour mieux prendre soin de la nature, de notre planète et de notre écosystème ?
Il est difficile de changer un comportement appris. Tout changement risque de créer une résistance, voir une lutte avec un retour à plus ou moins court terme à l’état initial. Il est plus fonctionnel d’apprendre de nouveaux comportements selon le modèle skinérien en générant des apprentissages opérants.
Ces apprentissages nécessitent qu’ils interviennent à chaque étape de la vie. Si, toute la vie, nous pouvons apprendre, la période la plus favorable à l’apprentissage est l’enfance. Aussi, cette période devrait être ciblée par les politiques pour faire évoluer nos comportements en écologie.
L’école propose avant tout un apprentissage cognitif et oublie le développement de notre intelligence émotionnelle. La logique est sélective en entretenant le désir de prendre l’ascenseur républicain social afin d’atteindre la caste des élus en haute de la pyramide. Ce système d’apprentissage crée une pression à la performance et au résultat. Il écarte de ce fait l’apprentissage de compétences collaboratives. L’idée n’est pas de le supprimer l’avancement au mérite mais de de faire de la place pour d’autres expériences sociales améliorer le vivre ensemble en harmonie avec la nature.
Queles seraient les nouvelles directions de l’apprentissage scolaire ?
Aujourd’hui le système d’apprentissage, couplé à la société de consommation, favorise le narcissisme et l’égocentrisme. Ce mécanisme engendre un déni de l’autre, de l’environnement et une inconscience de la conséquence de nos comportements sur les équilibres nous entourant.
L’éducation ne doit plus être désormais le seul champ de l’apprentissage de connaissance intellectuelle. L’école a à devenir le lieu d’apprentissages expérientielles pour développer des compétences sur la façon d’être en équilibre avec son environnement intérieur et son environnement extérieur.
Conclusion
Amener la population mondiale dans une transition écologique demande un changement de perspective. Elle ne peut s’appuyer sur l’instauration de nouvelles règles. Aucun changement opérant et durable ne se fait avec des « il faut » et des « je dois ». Les changements significatifs s’appuient sur des « je choisis » et des « je décide ». L’enjeu est d’apprendre à chacun, dès le plus jeune âge et à chaque étape de sa vie à être conscient de soi et de son environnement et à être acteur de sa vie. C’est-à-dire à être, comme l’a fait Nelson Mandela, en s’appuyant sur le poème Invictus, en étant le capitaine de son âme pour être maitre de son destin. La crise du COVID est celle d’une pandémie qui réveille les failles de notre société (mondialisation) et nous amène à repenser notre façon de penser et de vivre. Comme toute crise, elle est source d’opportunités, d’évolutions et d’adaptations. A chacun de choisir, la façon de le faire. Elle demande un engagement individuel au niveau de son environnement proche et politique pour donner un sens et une motivation collective.
Dur d’être soi, dur d’oser d’être soi, ce d’autant que l’on a toujours quelque chose à dire sur soi, sur une partie de son corps… La peur de ne pas être suffisamment bien, de ne pas être suffisamment beau, ne pas être suffisament à la hauteur (comme si le mètre à mesurer la bonne hauteur existait!)… On voudrait être aimer, que les autres aient une bonne opinion de nous… Au final, on finit par avoir des complexes. Surtout, qu’avec les réseaux sociaux, on n’arrête pas de se comparer, on trouve la vie des autres beaucoup mieux que la notres, on trouve les autres mieux que nous… En fait non seulement notre satanée machine à comparer à tendance à retenir que ce qui ne va pas chez nous, à trouver les pommes du voisin meilleures que les nôtres et à comparer notre arrière cuisine avec la vitrine des autres. Alors évidemment avec ce type de comparaison, on est toujours perdant... et cela entretien notre mauvaise image de nous, nos complexes et cela altère notre confiance.
Définition
Un complexe, c’est faire une fixation émotionnelle sur une zone de son corps ou une façon d’être qui s’impose à soi. Ce jugement que l’on porte sur une partie de soi aboutit un jugement de soi et à une construction de soi erronée. Le risque est de construire un scénario catastrophe, une prison mentale qui sera source d’une souffrance, voire d’un handicap. Par exemple : Je suis trop grosse pour être aimée. Ce jugement peut être source d’un handicap en freinant la personne dans ses relations sociales et dans la possibilité de faire une rencontre.
Les complexes nourrissent un manque de confiance en soi. Ils peuvent être source d’hypochondrie ou de dysmorphobie (peur maladive d’être difforme) pouvant aboutir à une déprime
Les origines des complexes
Les complexes naissent souvent dans l’enfance et l’adolescence. A cet âge, on est en chantier. Ce chantier crée des émotions et nous met au contact de notre sensibilité. On peut être tenté d’éviter ce ressenti. C’est une période d’insécurité intérieure qui peut amener à des interprétations erronées de soi et de son corps. En outre, lorsque l’on se regarde dans la glace, on s’observe en deux dimensions alors que dans la vie on est en 4 dimensions. On chausse ainsi, devant notre reflet, nos lunettes émotionnelles. A travers celles-ci, on ne voit que nos émotions et pas la réalité de notre être. Ainsi, notre cerveau émotionnel, qui aime bien tout contrôler, transforme une partie de notre corps en bouc émissaire de notre difficulté à être.
Les sources des complexes
Le problème n’est pas ce que l’on est (on est unique donc précieux) mais ce que l’on en fait, tout comme un instrument de musique. On nait tous avec un instrument corporel. Certains naissent avec une contrebasse, d’autres avec une flute ou un violon. Il n’y a pas de mauvais instrument. De tout instrument, il est possible de tirer une jolie musique, le tout est d'apprendre à en jouer. Cea demande de la discipline et de la bonne volonté. Toute chose est une opportunité. Cependant dans notre société de l’instant et du plaisir, on ne prend pas suffisamment le temps de se construire et d’être pour choisir de se basher et de se victimiser de ce que l’on est. Dans le documentaire « Tout va bien, le premier commandement du clown », un professeur de clown dit : « on admire les acrobates mais on aime les clowns". Je ne sais pas vous mais moi je préfère être aimé qu’admirer. Pourtant on passe son temps à essayer d’être admirable au risque d’être bien seul là-haut sur notre piédestal et de chuter en se faisant mal. Le clown, quant à lui, on l’aime pour sa fragilité. Il nait de son ridicule. Le clown trouve la sortie en jouant de ce qu’il est tout comme Cyrano de Bergerac joue de son nez, en faisant une tirade... et c’est pour cela qu’on l’aime
Comment faire ?
Expérience de compassion ;
Dans une expérience, on a demandé à environ 250 étudiantes d’écrire une lettre à leur peau selon l’une des quatre modalités suivantes :
Les scientifiques ont constaté que les trois premières lettres ont significativement augmenté l’image que les étudiantes avaient de leur corps en comparaison de la lettre neutre
Au travail : Jardiner sa body positive attitude
N’oubliez pas qu’un être humain est comme un livre, le plus important n’est pas la couverture mais ce que l’on écrit à l’intérieur.
Bibliographie
Boris Vian : On tuera tous les affreux. Ed Poche
Cheval Sophie : Belle autrement. Ed Armand Colin
Seznec JC : J’arrête de lutter avec mon corps. Ed PUF
Les solutions trouvées pour gérer la crise du covid ne sont pas sans risques psychiques. Si nous devons être unis et solidaire dans la tempête, il est nécessaire d'être engager dans la façon de prendre soin de nous. Voici deux articles pour éclairer la situation et les enjeux. bon courage à vous
L'interview Vanity Fair Italie
Se taire permet d’apprécier l’instant présent, de savourer l’instant présent et de laisser résonner en nous l’expérience d’un échange.
Se taire permet d’accéder à notre sensibilité et à notre intelligence émotionnelle pour échanger avec authenticité et sensibilité. Il y a plein d’autres façons corporelles de s’exprimer sans bavardage abusif.
Se taire permet aussi d’écouter l’autre véritablement, de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et de répondre.
Lorsque l’on se précipite dans la parole, on prend le risque que cela soit notre cerveau de survie et défensif qui s’exprime en aboyant plutôt que de parler.
Se taire permet de choisir et de décider ce que l’on veut dire et répondre. Se taire aide à s’émanciper des “je dois” et des “il faut” qui exprime les règles que l’on se raconte et qui construisent notre prison mentale. Ils entrainent des biais de perception, des quiproquos, voire des interprétations.
Se taire permet de vivre pleinement l’instant. Un ami africain me disait “vous les blancs, à force de courir et de vous agiter, j’ai l’impression que vous êtes pressé de mourir!”
Le silence permet de mettre au repos notre mental. Il nous protège de la surcharge mentale et du burnout. Ce mental est utile pour raisonner mais nous précipite aisément dans le passé, au risque de ressasser, ou dans le futur, au risque de générer de l’anxiété en se racontant des histoires. Si on connaissait le futur, on jouerai au loto! On ne se rend pas suffisamment conscience à quel point on se raconte en permanence des histoires... D’ailleurs, souvent lorsque l’on parle des autres, on parle souvent de soi et on exprime ses représentations.
En mettant au repos notre cerveau émotionnel, on accède à notre cerveau sensoriel pour percevoir la richesse de l’instant, être curieux de l’expérience et ralentir la vie. Le silence permet la contemplation. Il nous libère de l’esclavage à nos pensées. C’est le premier pas vers la pleine conscience. La pleine conscience à des vertus pour la santé. Elle améliore notre immunité et rajeunit notamment nos chromosomes.
Le silence nous aide à quitter notre tête pour se connecter à notre ventre. Ce “ventre” nous aide à être plus juste pour négocier la vie et être plus en paix.
Tout simplement parce que nous mobilisons notre cerveau émotionnel de survie. On confond ce qui est grave, c’est à dire mortel, avec ce qui est embêtant, désagréable, frustrant ou embêtant. Ce cerveau émotionnel nous vient des hommes préhistoriques. Je l’appelle “notre doberman” qui nous amène à aboyer pour un oui et pour un rien.
En outre, ce cerveau émotionnel nous attire vers une approche égocentrique qui nous coupe des autres et du contexte, au risque de l’égoisme et de la connerie.
Le risque est de passer à coté de la vie à force de commenter et de juger, pour se protéger de dangers imaginaires. C’est comme jouer au football, lorsque l’on commente le match, on se retrouve dans les tribunes au lieu d’être sur le terrain entrain de jouer. La question est où voulons nous vivre?
En fait, le danger imaginaire est la peur de notre vulnérabilité. On parle à contre courant pour tenter que les autres nous admirent. On dit que l’on admire les acrobates et que l’on aime les clowns. Je ne sais pas vous mais moi je préfère être aimé qu’admirer. Pourtant, le clown nait de son ridicule. C’est ce qui rend la vie belle, à l’instar de Bégnini qui trouve dans le rire et le jeu une voie de sortie à la souffrance, plutôt que de s’enliser dans la plainte
Seznec jc et Carouana L : Savoir se taire, savoir parler, Ed Interéditions
Nous observons une évolution du vieillissement et de notre regard sur la vie grâce aux opportunités que nous offrent l'amélioration de notre santé au cours de ce dernier siècle.
Le XXième siècle a été l’objet d’une révolution de l’espérance de vie puisque celui-ci a quasiment doublé au cours de ce siècle[1]. En effet, Au milieu du XVIIIe siècle, la moitié des enfants mouraient avant l’âge de 10 ans et l’espérance de vie ne dépassait pas 25 ans. Elle atteint 30 ans à la fin du siècle, puis fait un bond à 37 ans en 1810 en partie grâce à la vaccination contre la variole. La hausse se poursuit à un rythme lent pendant le XIXe siècle, pour atteindre 45 ans en 1900. Pendant les guerres napoléoniennes et la guerre de 1870, l’espérance de vie décline brutalement et repasse sous les 30 ans.
Au cours du XXe siècle, les progrès sont plus rapides, à l’exception des deux guerres mondiales. Les décès d’enfants deviennent de plus en plus rares : 15% des enfants nés en 1900 meurent avant un an, 5 % de ceux nés en 1950 et 0,4 % (3,5 pour mille exactement) de ceux nés en 2015. La hausse de l’espérance de vie se poursuit grâce aux progrès dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires et les cancers. En 2017, l’espérance de vie en France atteint 79,5 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes).
Cet allongement de la vie à modifier considérablement le paradigme de la vie. En effet, avant le XXième siècle, l’enjeu était surtout de survivre et de se reproduire afin que le patrimoine de chacun survive à sa disparition. L’allongement de la vie ouvre de nouveaux espaces que la société du loisir et de la consommation va s’approprier. Le philosophe Bernard Stiegler[2] a montré comment la société de consommation s’était accaparé la misère symbolique[3] de l’après deuxième guerre mondiale pour occuper ses nouveaux espaces de vie et tenter de se les approprier. D’ailleurs, la santé et le vieillissement sont devenus progressivement un marché économique. Le troisième âge et les papy boomers sont devenus une cible markéting spécifique à la fin du XXième siècle.
Une autre étape a été franchie sur notre rapport au temps qui passe avec la loi des 35 h en France. Celle-ci a envoyé un message révolutionnaire : on ne vit plus que pour travailler mais on a le droit à un temps libre et propre.
Vivre plus longtemps offre la possibilité de vieillir plus longtemps et d’avoir plus de temps pour avoir peur du vieillissement. Si la question de la mort est une question existentielle centrale de la vie[4] et source de nombreuses pathologies psychiatriques, cet allongement de la vie a été l’occasion de nourrir une autre peur, celle de dépérir en vieillissant. En effet, on a vu apparaitre au XXième siècle une maladie, la maladie d’Alzheimer, liée au vieillissement et qui est très rare avant 65 ans et qui touche 15% de la population après 80 ans[5]. Donc au XXème siècle, vieillir était associée à l’idée de perte et au risque de déchéance, de la dépendance, si ce n’est de décrépitude. Cette dépendance est un enjeu social et économique. Elle nourrit d’ailleurs ce que l’on appelle « l’or gris »[6] ou le marché du vieillissement et des maisons de retraite.
Les progrès de la science et la façon de prendre soin de soi se sont poursuivi et ont complètement bouleversé la donne au XXIème siècle. La vieillesse n’est plus considérée comme une perte mais comme une évolution. On a pu notamment montrer que la pratique de la méditation allongeait l’espérance de vie des personnes âgées et leur qualité de vie[7]. Une incroyable étude a réuni pendant 90 ans des milliers de données comparatives, sur les marqueurs de santé, de niveau de vie, de profession, de revenus, de style de vie, d’entourage affectif, si on est devenu parents, si on s’est marié, si on a divorcé, si on a vécu des traumatismes graves, des épisodes douloureux, de grandes défaites comme d’immenses victoires … Elle en conclut que la seule chose qui, significativement, compte vraiment est la qualité des liens que nous entretenons avec les autres. Tout le reste est subsidiaire. C’est la force du lien qui nous permet de vivre vieux, heureux et en bonne santé[8]. Donc, non seulement, on a désormais du temps pour vivre mais il est possible de vieillir dans de bonnes conditions selon la façon dont on s’y prend. Deux exemples de cette formidable évolution à la vieillesse est le fait que Mike Jagger a en 2020 77 ans et continue a faire du rock comme un jeune et que l’on a vu éclore une nouvelle catégorie sociale : les quincados[9]. Il s’agit de personnes agées de 45 à 60 ans, débarrassées des contingences des enfants et qui se conduisent comme des adolescents (vont en boite de nuit, font des soirées, roulent en moto, ont un groupe de rock, etc.) et qui s’inventent une deuxième jeunesse mais avec une carte bleue. Ces personnes ne fuient pas leur âge mais, à travers toutes ces activités fuient l’ennui. D’ailleurs les allemands ont inventé un terme propre à eux Freizeitphobie ou peur du temps libre inspiré du concept du psychologue espagnol Rafael Santandreu[10].
La peau a été longtemps un marqueur du vieillissement et un stigmate de la perte. La chirurgie esthétique a beaucoup œuvré pour lutter contre celui-ci. Elle est désormais un champ de recherche de la médecine esthétique pour accompagner les êtres humains dans leur vieillissement de vie. Une nouvelle ère s’ouvre à nous sur la façon dont nous allons accompagner de façon engagée et concrète dans l’épopée du vieillissement. Pour terminer, je vous propose deux réflexions : Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé de Terry Pratchet[11] et la phrase de Wolinski la jeunesse passe, la connerie reste[12].
[1] Vallin J et Meslé F : Tables de mortalité françaises, collection données scientifiques. Ed Ined 2001
[2] Stiegler Bernard : La technique et le temps, Paris Galilée, 1994, 96
[3] Stielgler Bernard : De la misère symbolique, Paris Galilée. 2004 et 2005.
[4] Yalom Irvin : Thérapie existentielle, ed Gallade, 1980
[6] https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/07/05/l-or-gris-de-l-economie-du-vieillissement-attire-les-convoitises_3442537_3234.html
[7] Langer Ellen : Pratiquer la pleine conscience au quotidien, ce que change la Mindfulness dans notre vie. InterEditions, 2015.
[8]https://www.ted.com/talks/robert_waldinger_what_makes_a_good_life_lessons_from_the_longest_study_on_happiness?language=fr
[9] Guérin Serge : les quincados. Ed Calma Levy, 2019
[10] Santareu Rafael : L’art de ne pas s’empoisonner la vie. Ed Marabout. 2020
[11] Pratchett T : Les zinzins d’olive Oued. Ed l’Atalante. 1990
[12] Wolinski G : Pensées. Ed Pocket. 1998
En cette veille de rentrée, je vous écris pour vous faire part de mon envie de militer activement pour une médecine plus écologique, plus humaine, plus intégrative et plus personnalisée.
En effet, la crise du COVID, le réchauffement climatique, les enjeux écologiques, les tensions entre les humains, le fait que l’on voit actuellement se développer dans le monde une épidémie d’obésité et de dépression, et beaucoup d’autres choses encore, sont autant d’indices qui nous informent que nous sommes probablement à un carrefour de compréhension de notre façon de vivre et de prendre soin de nous.
Pourtant, je crois qu’il n’y a pas de fatalité à tous ces maux. Les êtres humains ont de grandes capacités d’adaptation s’ils s’engagent fermement à faire ce qu’il faut pour prendre soin de soi en toute cohérence :
Je crois aussi que les changements d’aujourd’hui dépendront des choix de chacun et non de l’impulsion ou de l’injonction d’une quelconque autorité. Je crois que nous avons à choisir de devenir acteur de notre santé et de nous recentrer sur ce qui nous importe à travers nos choix. A nous, chacun dans notre coin, d’agir en bienveillance.
S’il existe des facteurs de vulnérabilité à certaines maladies et que nous sommes soumis à des risques externes, comme les agents infectieux, de nombreuses pathologies sont le fruit d’un déséquilibre intérieur. Ce déséquilibre se nourrit de facteurs prédisposants (terrain génétique, éducationnel, nos habitus de vie, notre terrain physiologique, etc.), de facteurs déclenchants et de facteurs d’entretien. Si nous ne sommes pas maitres des facteurs extérieurs déclenchants, nous pouvons être vigilants à ne pas entretenir des vulnérabilités pour faire éclore des pathologies.
Le gène de la dépression et de l’obésité ne sont pas apparus ces dernières années. Ces pathologies sont dues à tous nos choix comportementaux qui, jour après jour, mois après mois, année après année, aboutissent à ces troubles. A nous d’apprendre à choisir de faire différemment pour changer la donne de notre santé et prendre soin de nous à chaque instant. Se soigner s’est avant tout maintenir notre bonne santé pour ne pas tomber malade. De plus, selon le terrain prédisposant, on ne soignera pas la personne de la même façon, au risque de s’enliser à vouloir remplir une baignoire percée. Parfois la voie de sortie est ailleurs.
Le traitement d’une personne doit tenir compte de son histoire, de son contexte, de son mode de vie, etc. Pour toutes ces raisons, la médecine demande prendre le temps d’écouter nos patients pour percevoir tous les éléments qui constituent leur équilibre pour les accompagner à retrouver un équilibre. Finalement, un être humain est comme un mobile. Si on touche un élément, on prend le risque de modifier l’équilibre global. Il est donc plus aisé de prévenir que de guérir.
Ce dont je vous parle, aujourd’hui, est ce que l’on appelle la médecine intégrative. La médecine intégrative prend en charge l’individu dans son histoire et dans son écosystème, pour une approche globale. Pour restaurer, l’équilibre, elle s’appuie sur des outils multiples : médicaux, nutritionnels, activité physique, sociaux, psychologiques, motivationnels, etc.
Dans la boite à outil de la médecine intégrative, il existe de nombreux outils. Ceux-ci proviennent des avancées scientifiques mais aussi de connaissances millénaires. L’homme a eu l’intelligence de développer des moyens médicaux et pharmaceutiques fort utiles mais sait aussi s’enrichir des outils disponibles dans la nature (phytothérapie, etc.). Il n’y a pas de bons ou mauvais médicaments comme il n’y a pas de bons et mauvais outils ou de bons ou mauvais aliments. Tout dépend du contexte et de la façon dont on les utilise. L’intention est d’obtenir plus de bénéfices que d’inconvénients.
La médecine intégrative ne consiste pas qu’à guérir mais ouvre des perspectives pour prendre soin de soi et prévenir les maladies. Pour l’utiliser, elle demande ouverture, relation, bienveillance, écoute, curiosité, créativité et professionnalisme.
La médecine intégrative est une opportunité pour avoir une vision écologique de l’homme, au sein d’un écosystème, et qui est le produit de son histoire. Jardinons avec soin ce que l’on est pour être le moins malade possible !
Le COVID est une occasion d’appliquer cela. Certes, il serait intéressant de trouver des traitements et un vaccin pour nous protéger, certes il est intéressant de développer des comportements de prévention grâce à des gestes barrières, mais il est aussi intéressant de développer notre immunité et notre solidité. L’un ne va pas sans l’autres. C’est cela une approche globale.
La médecine intégrative ouvre de nouvelles perspectives que je souhaite développer. A ce carrefour de notre humanité des choix et des engagements sont possibles. Agissons!
La crise du COVID a bouleversé nos façons de travailler. Elle a poussé les entreprises à se réorganiser. Elles ont dû, en un temps record, adopter de nouveaux modes de travail (télétravail, etc.). De nombreux salariés ont été obligés de répondre, du jour au lendemain, à plusieurs tâches : travail, ménage, cuisine, école des enfants, etc. L’entreprise a montré que, lorsqu’il y a une vraie volonté, il est possible de changer nos comportements et que les résistances sont plus psychologiques que réelles.
Par ailleurs, une crise, c’est aussi l’opportunité d’une renaissance. C’est l’occasion de repenser la façon de travailler ensemble, d’organiser différemment son travail, de prendre soin de la santé des salariés : Nourriture, sédentarité, rythme de travail, équilibre vie professionnelle / Vie personnelle, accompagnement des différentes transitions sociales (retour de grossesse, de maladies, chômage partiel, restructuration, évolution numérique, la place des hommes et des femmes tenant compte de leurs particularité physiologiques, etc.).
Le journal Marie Claire a proposé, le 28 Mai, un Think Tank pour une meilleure égalité entre les hommes et les femmes au travail et qui tienne compte des spécificités de chacun. Dans cette dynamique plusieurs évolutions entraîneraient des changements notables pour la santé et l’épanouissement de tous.
Le management d’aujourd’hui se doit d’être humain. Un salarié heureux et épanouit travail mieux, est plus créatif et plus productif. Restaurer l’épanouissement personnel et l’efficacité de l’entreprise peut structurer un projet d’entreprise et participer à son image. La crise du COVID est l’occasion pour les entreprises d’êtres créatives, modernes et humaines.